À l’approche de la célébration de son 100ème anniversaire, UNIDROIT s’engage à contribuer à la réalisation des objectifs de l’Agenda 2030 en matière de développement durable.
À l’heure actuelle, UNIDROIT compte 65 États membres, mais ce décompte ne reflète pas le fait que, “ensemble, les 65 États membres d’UNIDROIT représentent les trois quarts de la population mondiale et 90 % du Produit intérieur brut de notre planète”, souligne le Secrétaire Général Ignacio Tirado. Bien que chacun des États membres actuels d’UNIDROIT en Afrique jouisse d’une grande importance économique, démographique et historique, ils ne sont que quatre: l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria et la Tunisie.
C’est sur ce point précis que le Secrétaire Général Tirado a ouvert la deuxième édition du Programme international pour le droit et le développement (PIDD), qui vient d’achever son module de trois semaines au siège d’UNIDROIT à Rome, accueillant 22 juristes de 17 pays africains. Les participants étaient des juges, des juristes d’État et des rédacteurs législatifs, originaires de diverses régions et de divers horizons du continent africain. Ce qui est ressorti de leurs observations, c’est le grand potentiel des instruments d’UNIDROIT.
Selon Diana Nkatha Kanyuithia, Juriste au ministère de l’Agriculture et de l’Élevage du Kenya, “la croissance des opportunités et des contrats dans le secteur agricole représente un défi” qui doit être relevé avec l’expertise nécessaire. Elle a ajouté: “Ces trois semaines passées ensemble ont été l’occasion d’un dialogue panafricain. Les participants ont échangé leurs points de vue et leurs expériences sur les situations et les problèmes de leurs propres pays”.
Salid Said Salim, Directeur de l’Institut somalien pour le développement et l’analyse de la recherche et Consultant juridique pour son Gouvernement sur des projets financés par la Banque mondiale, a déclaré: “Il existe de nouvelles opportunités, notamment en ce qui concerne les projets d’infrastructure, que notre pays ne peut pas manquer, surtout après un conflit civil”. Par ailleurs, Trudie Nichols, Juriste sud-africaine, a souligné le potentiel des principes d’UNIDROIT relatifs aux contrats du commerce international: “Des projets de formation comme celui-ci sont très importants – ils fournissent aux juristes de nouveaux instruments à l’appui de choix qui pourraient être bénéfiques à leurs pays”.
L’idée, selon UNIDROIT, est que l’unification du droit privé (et notamment commercial) au niveau international, comme moyen d’harmoniser et de moderniser les législations des pays, peut jouer un rôle dans le développement. “Le 100ème anniversaire de la fondation de l’Institut, en 2026, sera un pas en avant vers l’Agenda 2030”, a poursuivi le Secrétaire Général Tirado. “En tant que communauté internationale, nous serons appelés à vérifier ce qui a été fait et ce qui reste à faire – par exemple, en termes d’accès au crédit et d’opportunités pour les petites et moyennes entreprises qui ont une valeur sociale, commencer par le domaine de l’agriculture est une priorité pour UNIDROIT”.
Les cours ont également été enrichis par la participation supplémentaire de juristes se connectant à distance depuis l’Algérie, le Cameroun, le Kenya et la Tanzanie – selon M. Marco Nicoli, Directeur du PIDD, “une manière d’élargir et de multiplier la participation”. En effet, M. Nicoli a conclu lors de la cérémonie de clôture du cours: “Ce n’est certainement que le début du voyage”.